L'ECOLE BUISSONNIERE

Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Confié à une joyeuse dame de la campagne, Célestine, et à son mari Borel, le garde-chasse un peu raide d’un vaste domaine en Sologne, l’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans un monde mystérieux et inquiétant, celui d’une région souveraine et sauvage. L’immense forêt, les étangs embrumés, les landes et les champs, tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire dans son manoir. Le Comte tolère les braconniers sur le domaine mais Borel les traque sans relâche et s’acharne sur le plus rusé et insaisissable d’entre eux, Totoche. Au cœur de la féérique Sologne, aux côtés du braconnier, grand amoureux de la nature, Paul va faire l’apprentissage de la vie mais aussi celui de la forêt et de ses secrets. Un secret encore plus lourd pèse sur le domaine, car Paul n’est pas venu là par hasard.

Synthèse :
Malgré un fond historique difficile, à savoir le placement des orphelins dans des familles d'accueil après la Première Guerre mondiale, ce film offre un moment de tendresse dans un monde rural, où les animaux sont des personnages à part entière et dans lequel les valeurs de la nature sont respectées et défendues. La solidarité villageoise est également un aspect positif, ainsi que l'amour qui naît entre les protagonistes qui n'ont pas été épargnés par la vie. A souligner toutefois que les non-dits, la culpabilité, les secrets de famille sont au coeur de l'intrigue, ainsi que l'adultère et le braconnage. Quelques scènes relatives à la mort des animaux peuvent choquer les plus jeunes. La durée est également à prendre en considération pour les enfants. Toutes ces contre-indications sont cependant désamorcées par la beauté du message final, ainsi que par des images superbes.