SOY NERO

Nero rejoint son frère aîné qui vit à Los Angeles et veut s’y installer comme lui. Il réalise très vite qu’il n’a pas trop de choix, comme immigrant illégal aux Etats-Unis : pour obtenir le précieux sésame que représente la «green card», il doit s’engager dans l’armée et partir combattre. Rafi Pitts explore à sa manière, ironique, les notions de frontières, d’appartenance et de citoyenneté.

Synthèse :
Ce long métrage pose un regard critique sur la difficulté que vivent les nombreux migrants : ces derniers risquent leur vie pour une société qui ne veut pas d’eux, simplement pour échapper à la misère qu’ils subissent dans leur pays d’origine. L'absurdité et l'hypocrisie sont au coeur du récit, à savoir l'utilisation des minorités dans l'armée américaine. Deux thèmes sont liés : celui des Mexicains tentant de migrer illégalement aux USA et l'utilisation de ces derniers dans l'armée, reflet d'une situation acceptée officiellement par l’administration américaine. La violence est à la fois contextuelle et réelle : la tension liée aux migrations illégales pour aller aux Etats-Unis d'une part et l'ambiance de guerre d'autre part. Quelques scènes sont vraiment angoissantes, montrant des relations tendues entre les forces de l'ordre et la population. La présence des armes est inquiétante quelle que soit la situation. Le film est assez long et d'un réalisme qui interpelle. Il est destiné à un public adulte et à des adolescents avertis.