RUSSIE DES CENDRES

Trois films réalisés par Jérôme Amimer sur ses origines russes à la recherche de traces réelles ou fantasmées. Une mémoire sur la guerre hantée par la figure d’une femme : sa grand-mère ; une mémoire toujours en guerre qui tente de retrouver loin dans l’espace et le temps quelque chose d’intime et de vivant. Essais, récits, mémoires, ces films sont ces objets hybrides oscillant entre autobiographie, histoire et quête personnelle.

- Le reflet, en 1942, ma grand-mère quitte son village de Russie brûlé par les SS. Elle a 25 ans. Elle mourra trente-six ans plus tard, ici, en France sans jamais avoir revu son pays. 65 ans plus tard, je suis allé là-bas. J’ai voulu retrouver ses traces.

- Khatyn est un ancien village de Biélorussie. En 1943, le village a été rasé et sa population massacrée par les Nazis. Un mémorial a été construit à son emplacement. Le film fait le récit de ce massacre où se mêlent des images de ce lieu de mémoire à des visions d'habitants d'autres villages.

- L’ombre, j’ai construit ce film à partir de la bande son du Reflet. J’ai cherché à relier la Russie et la France en donnant à entendre des voix de femmes russes du village de ma grand-mère dans les ruines d’Oradour-sur-Glane, un village français comme celui où elle est décédée.