EL BOTON DE NACAR - (LE BOUTON DE NACRE)
Réalisateur | Patricio Guzmán |
Catégories | Histoire - Amérique Latine |
EAN | 7640117983082 |
N° d'article | 47989 |
Disponibilité | Sur commande, 2-3 semaines |
Le bouton de nacre est une histoire sur l’eau, le cosmos et nous. Il part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’océan Pacifique, au large des côtes chiliennes, entre le désert d'Atacama et la Patagonie du sud, 4000 km plus bas. C’est sur l’histoire des hommes et de leur mémoire, de l'Antiquité à nos jours.
Synthèse :
Suite de son film "Nostalgie de la lumière", il le complète parfaitement au moyen de paysages et d'archives saisissantes. C'est un voyage à la fois dans l'infiniment grand et l'infiniment petit, qu'il s'agisse de géographie ou d'histoire. Un travail de mémoire utile, voire nécessaire. La description détaillée de certaines pratiques de torture et d'assassinat sous la dictature de Pinochet est difficilement supportable, mais ce sont de témoignages oraux. Aucune image n'explicite directement ces pratiques. Ce film n'a pas fait l'objet d'une demande d'abaissement d'âge.
Ces deux films, Nostalgie de la lumière et Le bouton de nacre, forment bien un diptyque cohérent. Au premier, illuminé par la lumière si pure et la sécheresse du désert du nord, répond le ciel chargé et la froide humidité de l’archipel du sud. Ici, ce sont l’eau et le froid qui ont formé les hommes et les civilisations. Car ces îles innombrables étaient habitées, bien avant que les colons n’arrivent et massacrent – ils étaient encore 8000 au 18e siècle, ils ne sont plus que 20 descendants directs aujourd’hui. C’est la première idéeforce: l’existence d’une civilisation capable de survivre dans des conditions extrêmes, de traverser le Cap en petit canoë, de compositions musicales sophistiquées. La deuxième idée-force: faire ressentir par le spectateur, physiquement, la géographie bizarre de ce pays qu’est le Chili – tout en longueur, ouvert sur la mer qui est sa plus grande frontière, et pourtant profondément terrien. Un pays si long, qu’on ne peut le représenter en un seul morceau. Enfin, il y a la mémoire de l’eau. Celle qui vient du cosmos – qui se compte en millions d’années – et celle, plus macabre et contemporaine, qui vient de l’océan – car ici, comme au nord, les militaires ont essayé d’effacer les traces de leurs crimes. Ces trois idées-forces sont exprimées dans de véritables mises en scène de cinéma qui offrent des moments sublimes: la musique jouée par le musicologue Claudio Mercado, ou la leçon de vocabulaire de Christina Calderon, descendante des Yagán. Emma Malig, artiste, déroule une étrange et longue bande de papier froissé, le Chili, en un seul morceau. Enfin, se déroule sous nos yeux la reconstitution du «travail» fastidieux et minutieux qu’impliquait cette volonté des militaires d’effacer des milliers d’individus des mémoires. C’était sans compter ce bouton de nacre ramené à la surface. - Martial Knaebel
Réalisateur | Patricio Guzmán |
Langues | Espagnol |
Sous-titres | Allemand Français |
Label | Trigon |
Âge | 14+ |
Année | 2015 |
Support | Dvd |
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