VIE SAUVAGE

Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en communion avec la nature et les animaux. Traqués par la police et recherchés sans relâche par leur mère, ils découvrent le danger, la peur et le manque mais aussi la solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur d’une vie hors système : nomades et libres. Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur identité.

Synthèse :

Ce film pose la question du droit des pères dans un divorce qui se passe mal et du manque de structure législative pour les protéger. Dans la douleur, les adultes sont capables d'actes irresponsables, comme d'enlever leurs propres enfants, plongeant l'entourage et notamment la mère dans le désespoir. Dans ce contexte de séparation violente, avec enlèvement d'enfants, les garçons sont déchirés et suivent le père, sans réel choix, pour mener une vie nomade. On assiste à un véritable abus de pouvoir de la part du paternel sur ses fils. Ces derniers adhèrent à l'idéologie égoïste de leur géniteur et reçoivent de l'amour certes, mais l'éducation n'est pas structurante pour s'intégrer dans la société. Ils vivent dans le mensonge, contraints de se cacher et de parler de leur mère en disant qu'elle est morte. Une tension psychologique est omniprésente, provoquée par le fait que la mère est complètement écartée et n'a aucune nouvelle de ses garçons. Les grands-parents ne sont pas une figure rassurante capable d'aider le couple à trouver une solution. Ils entretiennent cette animosité. Malgré l'âge des enfants (7 et 9 ans) au moment de la séquestration, ce film est adapté à des enfants plus âgés en raison du sujet extrêmement lourd et pesant.