PARTY GIRL

Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Synthèse :

Le milieu dans lequel évolue Angélique, à savoir les boîtes de nuit, est propice à la débauche d'alcool et de sexe. Une certaine violence sociale est également à relever mais elle est relative au contexte. Si une solidarité et une amitié naissent entre les filles, la jalousie et les rancoeurs sont aussi des sentiments présents et récurrents, surtout quand les femmes prennent de l'âge. Elles sont moins séduisantes physiquement et doivent attirer en mettant leur charme en évidence, de manière différente. Elle deviennent des rivales, au détriment de l'affection. Les relations psychologiques sont pesantes : les relations familiales dans un tel milieu sont impossibles et la souffrance fait partie du quotidien des enfants et des parents. Malgré une volonté "de rentrer dans le rang" et devenir une femme respectable, à l'écoute de sa famille, la vie nocturne est plus forte et il est difficile d'y renoncer. A travers le destin de cette femme ressort un profond égoïsme dû au choix de vie, mais également une existence triste et pathétique. On entre dans l'intimité de ce personnage, d'où la possibilité de ressentir un certain malaise face à cette existence, faite de plaisirs, de douleur et de solitude. Ce film touche par sa sincérité et son authenticité. Les protagonistes jouent leur propre rôle. La crédibilité qui ressort de ces situations bouleversent et Angélique, malgré tous ses efforts, malgré l'amour qu'elle porte aux siens et l'envie de faire bien, ne parvient pas à trouver sa place dans la société en dehors du cabaret. Ce long métrage est destiné aux adultes et aux grands adolescents avertis.