L'AGE DES ILLUSIONS

Jancsi, en même temps que trois de ses amis, diplômés et embauchés dans la même entreprise, entre dans la vie adulte avec ambition, prêt à multiplier les conquêtes féminines et à se battre contre la médiocrité ambiante. C'est sans compter sur les soucis quotidiens, la réalité de la vie en société et les petites trahisons, obstacles qu'il va bientôt devoir affronter...

Très influencé par la Nouvelle Vague française, Szabó est parmi les premiers en Hongrie à utiliser librement ce nouveau langage cinématographique. Premier long réalisé à 26 ans, L'Age des illusions fait preuve d'une grande maîtrise, laissant deviner les marques laissées par l'histoire du pays sur ses personnages : le fascisme, la fin de la guerre, le stalinisme – et surtout l'insurrection écrasée de 1956.

Discret hommage à Truffaut, L'Age des illusions reprend les vertus du modèle et les transpose dans la Hongrie d’alors. Dans un récit au style fluide et par un montage subtil, Szabó observe avec tendresse ses personnages négocier douloureusement le passage de la jeunesse à l'âge adulte, saisissant les instants où l'émotion passe entre deux êtres : l'évolution d'une relation, la fragilité du bonheur.